" J'ai trouvé une idée merveilleuse. je serai un homme de génie ", s'exclame Balzac au moment où il écrit Le Père Goriot. Il venait d'imaginer La Comédie humaine, ce cycle romanesque dans lequel les mêmes personnages réapparaissent d'un roman à l'autre. Il venait de créer un monde, le monde balzacien. Les plus beaux romans, dit André Maurois, sont des romans d'apprentissage. Les illusions de la jeunesse s'y heurtent au monde féroce et pourtant plein de délices.
L'amour devient coquetterie, la vertu s'achète, l'argent ruine tout. Seule la passion balzacienne, ici l'amour paternel, résiste, dévorante et implacable. Le Père Goriot est la clef de voûte d'une œuvre géniale.