Si déjà, au cours de ce livre, l’acte d’écrire, plus encore de publier toute espèce de livre est mis au rang des vanités, que penser de la complaisance de son auteur à vouloir, tant d’années après, l’améliorer un tant soit peu dans sa forme ! Il convient toutefois de faire la part, en bien ou mal venu dans celui-ci, de ce qui se réfère au clavier affectif et s’en remet tout à lui – c’est, bien entendu, l’essentiel et de ce qui est relation au jour le jour, aussi impersonnelle que possible, de menus événements s’étant articulés les uns aux autres d’une manière déterminée (feuille de charmille de Lequier, à toi toujours !) Si la tentative de retoucher à dis tance l’expression d’un état émotionnel, faute de pouvoir au présent la revivre, se solde inévitablement par la dissonance et l’échec (on le vit assez avec Valéry, quand un dévorant souci de rigueur le por-ta à réviser ses « vers anciens »), il n’est peut-être pas interdit de vouloir obtenir un peu plus d’adéquation dans les termes et de fluidité par ailleurs.